Mr Adrien OLIVIER
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Cette usine a été édifiée par (Jean) Robert BONNET [3/08/1851 - Anvers - 21/06/1889 - Jujurieux], petits fils de Claude Joseph BONNET à partir de 1878 sur l'emplacement d'un moulin construit à l'extrême fin du XVIIIe siècle
(moulin BOCCARD).
Dès 1879 Robert BONNET achète plusieurs terrains en Gagnan sur la commune de Boyeux-Saint-Jérôme près de la route de Poncieux au dessus de l'intersection avec la D12 afin de les exploiter en carrières.
Le 17 mars 1881 par acte devant le notaire Chabert, Robert BONNET constitue Joanny CORNILLON son comptable comme mandataire spécial confirmant ainsi le départ de l'entreprise commerciale.
Le 30 juin 1881 Robert Bonnet fabricant de ciment obtient une concession pour un laps de temps de 30 ans pour 800 francs de droit d’extraire de la pierre de taille dans une carrière de 200 ares et autres située à l’Abergement-de-Varey au lieu dit La Treille au bord de l’Oiselon et de la maison Monteillard certainement pour édifier les fours et la montée permettant leur accès.
L'usine comportait des bâtiments industriels de fabrication de la
chaux et de stockage avec conservation et utilisation de la partie hydraulique du moulin transformée, d'habitation, de bureaux et un ensemble de parcelles de terrain aux Barattes constituant les carrières d'exploitation.
Sont déclarés en 1882 comme bâtiments :
- Bascule et hangar industriel
- Fours à chaux – Bureau et remise - Hangar d’immersion et moulin à pulvériser
Robert BONNET qui avait réalisé des emprunts avec la caution de son frère Gaspard en septembre 1882 auprès de Jean François MONNET pour une somme de 15000 francs afin d’améliorer son usine devait de l’argent à la banque l’Union Nationale. Gaspard BONNET son frère lui avait apporté une solide aide financière en 1883 avec un prêt de 25000 francs l'obligeant a hypothéquer ses biens dont l'usine et son matériel.
L'Union Nationale déclarée en faillite au début de 1884 entraîne la saisie de l’usine rendue possible par une dette non honorée envers elle malgré plusieurs injonctions.
Gaspard BONNET frère de Robert lui apporte une solide aide financière en 1883 avec un prêt de 25000 francs l'obligeant a hypothéquer ses biens dont l'usine et son matériel.
Un cahier des charges est déposé à Nantua le 8 juillet 1884. Un enchainement de procédures conduisent à la vente aux enchères qui se déroule en plusieurs étapes malgré un bail accordé par Robert BONNET jusqu’en 1890 aux deux négociants lyonnais Jean Baptiste JUTIÉ et Auguste GAY pour 9000 francs par trimestre et rejeté par le tribunal de Nantua. La première le 10 octobre offrant un descriptif alléchant.
Le document exceptionnel de l'état de situation réalisé en 1884 par le notaire JANTET de Cerdon donne un aperçu précis de la disposition des bâtiments de l'usine et de son matériel, voir le plan de l'usine en vu d'un bail consenti à MM. JUTIÉ et GAY.
Avec un premier lot adjugé à Me Michel avoué à Nantua 16000 francs et un second lot 200 francs remis en vente 16200 francs le lot. Une nouvelle enchère de 25000 francs est proposée et Mr Hugonnet surenchéri à 26000 francs pour De la Forte et Cie Thorrand Nicolet et Cie Usine du Haut Rhône à Montalieu Vercieux (Monsieur de La Forte fabricant de chaux) mais cette dernière n’est pas finalisée et la seconde le 19 octobre est remportée pour 76000 francs par un trio d’industriels de la région : Anselme ROCHET, architecte; Adrien OLIVIER et Alexandre BOLLET avec une évaluation maintenue d’un contenu de 58000 sacs de chaux et ciment.
Le 25 novembre 1884 devant le notaire CHABERT Robert BONNET et son frère Gaspard vendent à Anselme ROCHET, Adrien OLIVIER et Alexandre BOLLET une parcelle de terrain de 30 ares sous Chaly bornée au midi par terrain et bois héritiers Gaspard JARRET et au nord par les héritiers de Victor PITTION, exploitée en 1884 comme carrière de pierre à fabriquer la chaux et le matériel roulant fixe en dépôt ou en réserve dépendant ou servant à l’exploitation de l’usine que Mr Bonnet possédait à Jujurieux laquelle usine a été adjugée aux acquéreurs suivant sentence d’adjudication devant le tribunal civil de Nantua le 7 novembre 1884, excepté les meubles et objets mobiliers servant à son usage personnel soit un traineau, une capote de voiture une bluterie à farine de l’ancien moulin plus du matériel faisant l’objet de l’inventaire JUTIÉ et GAY.
Le 8 janvier 1885 à 10 heure du matin Robert BONNET est sur place pour assister les nouveaux propriétaires dans leur prise de possession de l'usine alors que les preneurs JUTIÉ et GAY ont tenté un ultime recours en dépit du bail déclaré nul et non avenu par le tribunal de Nantua.
Le 20 octobre 1885 la société "BOLLET OLIVIER et compagnie" est créée avec Anselme ROCHET comme troisième partenaire et déjà l'achat de parcelles limitrophes commence.
Déjà de dimension industrielle avec Robert BONNET la fabrique de ciment de Cossieux connaîtra avec le tandem OLIVIER-ROCHET associés, fabricants de ciment à Villereversure en 1890 un nouvel essor.
Pour un futur très prometteur Robert BONNET envisageait une voie de chemin de fer reliant l'usine de Cossieux à Ambronay
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Le 30 juillet 1889 création de la société OLIVIER et Compagnie associant Mr Adrien OLIVIER et Mr Claude Anselme ROCHETavec apports individuels de chacun pour l'exploitation des carrières sur les communes de Jujurieux et de Boyeux-Saint-Jérôme pour la fabrication de chaux et ciments. Chacun fait un apport de 150000 francs en valeurs mobilières et immobilières consistant pour ces dernières : l'usine de la Roche Noire, les carrières, le matériel, les parcelles de terrains annexes, les bâtiments et le moulin GRILLET.
- En 1891 OLIVIER-ROCHET
effectuent des modifications sur le moulin transformé en partie en
hangar et sur le four magasin.
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Toujours dans un souci de développer la Société Adrien OLIVIER fait l'acquisition en 1895 de Toussaint DEMIAS et en 1896 de Virginie DEMIAS au lieu dit Sur la Roche (feuille 5 - section A - Poncieux) de terrains (vignes et hermitures) qui deviendront également une carrière annexe.
- Le 26 mars 1896 le baron Amédée Joseph MAUPETIT vend pour 4000 francs à la Société Commerciale pour la Fabrication de Chaux et Ciments Olivier et Compagnie pour exploitation les parcelles de terrain N°12 et 36 - section A sur la commune de l'Abergement-de-Varey couvrant 2,80 hectares. En juillet une demande de construction d'un pont au dessus du Riez, derrière l'usine, pour amener plus facilement la matière première du gisement au four à chaux, est effectuée auprès du maire de Jujurieux et acceptée par la préfecture. Ces terrains deviennent alors la carrière d'exploitation principale.
- 27 ouvriers italiens travaillent dans
l'usine au premier juillet (état du nombre d'ouvriers demandé par la mairie de Jujurieux).
- En 1899, la carrière de Cornelle est déjà ouverte et l'acheminement de la roche jusqu'à Cossieux s'effectue à l'aide de tombereaux tirés par des mules et conduits par des voituriers.
- Personnel approché en 1899
- Le 30 avril 1900 il est conclu devant notaire que la société OLIVIER et compagnie sera prorogée jusqu'en 1920.
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Dans l'été 1900 la qualité des produits de l'entreprise OLIVIER sont mises en cause dans un chantier de Belfort. Il faudra l'intervention du tribunal commercial de Nantua et celui de Belfort afin de conclure cette affaire et
les conclusions d'un expert.
- En 1901, l'usine Olivier
emploie 25 italiens dont 20 hommes et 5 femmes.
- Mr THOMAS représentant pour la fabrique de ciment OLIVIER en 1901
Vers 1902
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Vers 1905
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En 1908
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Les officiels lors de l'inauguration de l'antenne Sud-Est (vers 1909) devant l'entrée de l'usine. Le docteur BOCCARD, député maire et conseiller général est debout à l'avant de la
locomotive, on distingue en second plan un groupe d'ouvriers et au fond les bâtiments de l'ancien moulin. |
Eléments du personnel de l'usine Olivier entre 1899 et 1908
Protestation d'habitants de Cossieux au sujet d'une voie de garage de l'usine
- En 1908 - Agrandissement de la carrière de Cornelle par achat de parcelles.
- Le 7 septembre 1909 Mr. Georges BILLET est ingénieur directeur.
Anselme ROCHET avait acheté pour 13000 francs le moulin Grillet le 15 novembre 1887
- Divers bâtiments d’habitation et d’exploitation
- De grands hangars où fonctionnait une scierie et une machine à battre le grain
- Un entrepôt à bois à l’ouest des hangars, bâtiments et entrepôt.
- Divers bâtiments peu élevés : cabinets d’aisance, four à pain, buanderie, chambre à fruits, teck à porc, débarras, bûchers.
- Des petits terrains et jardin
- Un canal qui amène les eaux du Riez sur les roues de l’usine et le bassin de l’usine.
- Plusieurs vignes
- Bois en cote Collomb
- Immeubles rétrocédés en moitié à Adrien Olivier (1889).
- En 1912 - Quai pour le tramway et raccordement TA et acquisition par Abel ROCHET fils d'Anselme de la maison PARAVICCINI.
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La société OLIVIER et compagnie aura acheté pratiquement toutes les années entre 1888 et 1900 et de 1906 jusqu'à 1910 un nombre important de parcelles sur les communes de Jujurieux, Boyeux-Saint-Jérôme, l'Abergement-de-Varey, Saint-Jean-le-Vieux, afin d'agrandir le domaine d'exploitation.
- Le 4 octobre 1917 Abel ROCHET fait apport à la Société des Ciments Lyonnais de l'Usine de la Roche Noire avec l'ensemble des gisements et autres qui en devient propriétaire.
Usine de la Roche Noire devenue Ciments Lyonnais
Extension des bâtiments :
- En 1920 - Quai, voie de raccordement et deux changements de
voie
- Hangar moteur broyeur
- Hangar, bascule, magasin et silo
- Maison du Directeur
- Ancien Moulin
- En 1930 - Construction d'un hangar supplémentaire
- En 1934
- Aménagement de la sortie du hangar
- Hangar transformé pour l'ensachage
- Atelier de monture
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Dans la neige vers 1938/1939 Cliché O.COURTOIS
On constate que la voie étroite primitive allant vers l'usine des Ciments Lyonnais aux Barattes est coupée. L'acheminement des wagons par un aiguillage non visible s'effectue encore dans cette direction avec un stockage de wagons à l'intérieur de l'usine de la Roche Noire.
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- En 1945 - Certains éléments
industriels fonctionnent encore
Un convoi de charbon quittant la Courbatière et allant à Cossieux vers 1950
- 1960 marque la fin de l'usine. Les bâtiments constitués par les fours à chaux
ainsi qu'une partie du terrain appartenant à la veuve MERLIN Albert sont
cédés en 1961 à MICHEL Henri Elie
- A l'heure actuelle ne subsistent que l'emplacement des fours à chaux et sa partie montante sur lequel on distingue une ruine en pré-fabriqué et quelques bassins isolés.
Vous pouvez retrouver dans le numéro 32 de Rail et Industrie un article
important sur les Usines de la vallée du Riez
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Dernière mise à jour le : 15 mai 2024
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